Un peu d'histoire

l’origine de la fete de paques : une tradition ancestrale

La fête de Pâques est une célébration bien connue et chère au cœur de nombreux adeptes, mais quelle est son origine ? Cet article se penchera sur les racines historiques de cette tradition séculaire.

Les origines païennes de la fête de pâques

Pour comprendre l’histoire et origine de Pâques, il faut d’abord remonter à des célébrations païennes. En effet, le nom «Pâques» proviendrait du terme anglo-saxon «Eostre», qui est lui-même dérivé du nom de la déesse germanique de l’aurore et du printemps, Ēostre ou Ostara. Cette déesse était associée au renouveau de la vie, aux œufs et aux lapins, symboles aujourd’hui repris dans nos traditions modernes.

Certains rites païens incluent par exemple, l’allumage de feux pour représenter le retour du soleil après un hiver long et sombre. Les anciens peuples considéraient que les jours s’allongeaient en fonction de leur proximité avec le dieu du soleil, ce qui expliquerait pourquoi la date de la fête varie chaque année en fonction du calendrier lunaire (le dimanche suivant la première pleine lune de printemps).

L’influence romaine

Lors de la conquête romaine, il n’est pas rare que des éléments de la culture locale soient assimilés par les envahisseurs, et lorsqu’ils étendent leur empire dans les pays germaniques, ce n’est pas différent. Les Romains auraient donc adopté les célébrations de Ēostre et les auraient incorporées à leurs propres fêtes printanières, telles que les Lupercales et les Matronalia.

Pâques : une fête juive ?

Il faut également mentionner que la fête de Pâques trouve une partie de ses origines dans les traditions religieuses juives. En effet, « Pessa’h », la fête juive qui célèbre la libération du peuple hébreu de l’esclavage en Égypte, est souvent considérée comme l’un des prédécesseurs de Pâques.

Les similitudes entre Pâques et Pessa’h sont nombreuses, notamment au niveau des thèmes abordés : le passage de la mort à la vie, la lutte contre l’oppression et la résurrection. La fête juive de Pessa’h se tient également à proximité de la date choisie pour célébrer Pâques, ajoutant à la confusion entre les deux événements.

Le repas pascal

Durant Pessa’h, un repas spécial appelé « Séder » est organisé. Il comporte plusieurs aliments symboliques, chacun rappelant différents aspects de l’exode des Hébreux hors d’Égypte. Parmi ces aliments, on retrouve notamment l’agneau pascal, qui était sacrifié lors de cette période pour protéger les maisons des Hébreux de la colère divine. Ce sacrifice d’agneau pourrait être à l’origine du lien entre Pâques et l’image du Christ sacrifié.

Pâques dans la tradition chrétienne

Comme mentionné précédemment, si Pâques trouve en partie ses origines dans les traditions païennes et juives, c’est avant tout une fête religieuse chrétienne. En effet, elle marque le souvenir de la résurrection de Jésus-Christ, qui est un événement marquant pour les adeptes de cette religion.

Selon la tradition chrétienne, Jésus aurait été arrêté durant la semaine de Pessa’h et aurait par la suite subi sa crucifixion le Vendredi saint. Trois jours plus tard, il serait ressuscité, donnant ainsi naissance à la célébration que nous connaissons aujourd’hui sous le nom de Pâques. Les Chrétiens commémorent cet événement par différentes pratiques, telles que la messe ou encore le jeûne durant le Carême (une période de quarante jours précédant le dimanche de Pâques).

Le rôle de l’église dans l’établissement de pâques

L’unification des différents rites entourant la fête de Pâques telle qu’elle est célébrée actuellement dans la sphère chrétienne provient notamment des décisions prises lors du Concile de Nicée en 325 après J-C. C’est alors que les dirigeants de l’Eglise ont choisi de célébrer la résurrection du Christ lors du premier dimanche suivant la première pleine lune après l’équinoxe de printemps.

Ce choix n’est pas anodin, car il permet d’associer la fête chrétienne à la fois aux traditions païennes et juives, unifiant ainsi les diverses populations sous une même bannière religieuse.

Les symboles actuels de la fête de pâques

De nos jours, plusieurs éléments symboliques sont associés à la fête de Pâques. Parmi ceux-ci, on retrouve notamment :

  • Les œufs : symbolisant la vie et la résurrection, ils sont souvent décorés ou transformés en chocolats pour être offerts ou cachés pour le plaisir des enfants.
  • Le lapin : ancien attribut de la déesse Ostara, il est maintenant associé aux œufs de Pâques pour des raisons similaires. Cette association aurait également été encouragée par l’idée que les lapins étaient particulièrement fertiles pendant la saison printanière.
  • L’agneau pascal : représentant le sacrifice de Jésus et rappelant l’animal sacrifié lors de la fête juive de Pessa’h, il est fréquent qu’un plat traditionnel à base d’agneau soit consommé durant cette période.

Ainsi, la fête de Pâques trouve ses racines dans plusieurs traditions et cultures à travers l’histoire. De la déesse germanique Ēostre aux rapprochements avec la fête juive de Pessa’h, la célébration actuelle est le fruit d’un mélange complexe d’éléments païens, juifs et chrétiens. Aujourd’hui, elle demeure un moment important pour les croyants, mais également une occasion joyeuse et conviviale pour tous.